Association Nymphéas loi 1901

La spîritualité Amérindienne





http://www.soleil-levant.org/presse/IMG/arton7.jpgChamanisme amérindien : le monde des esprits

La Cérémonie du Pow Wow par Tamara Farin

 

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Début septembre en terres Navajo, c'est le moment de cette grande prière qu'est notre Pow Wow annuel. Nous allons manifester et appeler le monde des esprits pour que paix, fertilité et abondance honorent la terre.

Ouvrir le Cercle sacré Pendant l'année, l'Esprit nous a offert ce que nous avons mérité pour notre comportement responsable et pour notre générosité quotidienne : des plumes, des peaux, des griffes... Ces choses qui ne s'achètent pas mais que seul l'Esprit nous donne. Nos familles ont travaillé dure cousant et perlant pour faire nos costumes. Les Anciens et notre chaman ont défini un cercle sacré fait d'un espace central pour la danse, et entouré de bancs pour les participants qui doivent prier avec nous. Sur ce cercle, il y a quatre portes pour laisser entrer respectivement les esprits de l'est, du sud, de l'ouest et du nord. Notre chaman a prié aux quatre directions et purifié ce lieu où nous allons contacter les esprits. Il a offert de la farine de maïs car il faut toujours nourrir l'Esprit en premier. Il a fumé la pipe sacrée afin que ses prières montent vers Père ciel. C'est à nous de rentrer dans l'arène, toujours par la porte de l'est.

De danse à transe

Les tambours résonnent et nous sommes pris dans les battements du cœur de la terre. Le feu émerge de son ventre et pénètre notre corps. Très vite, nous rentrons dans un espace où notre seul but est de danser pour faire vibrer nos corps de l'intérieur jusqu'à rejoindre les vibrations sacrées du monde de l'invisible. Nos pas vêtus de mocassins sont légers, nos mouvements sont fermes et déterminés. Tournoyant, tous nos sens se confondent, ce que nous voyons, entendons, faisons conve vers une seule et même énergie qui est celle des esprits. Le vent devient fort dans nos plumes, le soleil brûlant sur nos peaux de bête et la terre vivante plus puissante que jamais. Un flux d'énergie envahit l'arène nous emmenant tous avec lui. Toute notre attention est portée sur l'Esprit que l'on sent descendre sur nous. Nous sommes baignés de la sensation étrange que nous ne sommes plus seul et que les présences se multiplient autour de nous. Nous nous sentons contenus dans quelque chose de doux, d'enveloppant, de vibrant. L'unité et la force saisissent nos cœurs. Notre chaman porte son regard vers le ciel. Ses yeux profonds et son air enjoué indiquent que les esprits sont là et que nous devons continuer à nous laisser emmener dans cet infini. Deux corbeaux crient dans le ciel puis tournoient au-dessus de l'arène. L'odeur des peaux de bêtes, du tabac et de la sauge nous aspire dans une vibration finale où nous devenons les esprits. Les mouvements de notre corps ne nous appartiennent plus. Ce que nous voyons n'est plus notre vision, tout devient énergie, lumières, mouvements, fusions. Nous dansons pour tous les êtres vivants et pour la terre entière. Nous permettons aux esprits de vivre et de faire leur travail ici bas. C'est maintenant le chaos qui se manifeste et nous savons que cela est bon : il permet de réorganiser et de rééquilibrer ce qui est. Il n'y a qu'à observer notre chaman dans sa posture centrée, forte et puissante pour savoir que de cela naît l'harmonie. Cette transe va durer longtemps, très longtemps, et plusieurs esprits vont visiter notre corps et accomplir leur mission. Nous nous sentirons alors la fierté de notre nation, les fils de la terre, une manifestation de l'Esprit. Nous nous sentirons des êtres pleins, heureux au présent et se sachant fort ensemble. Cela n'est-il pas ce que <l'Esprit veut de nous ?

 

 

 

http://www.soleil-levant.org/presse/IMG/arton200.jpgDéclaration du Chef Indien Seattle en 1854 au Grand Chef de Washington

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Ce discours est la réponse du Chef Seattle en 1854 au gouvernement américain qui lui proposait d'abandonner sa terre aux blancs, et promettait une réserve pour le peuple indien. À la lumière des problèmes écologiques, ce texte est à la fois prophétique, poétique et éclairant.

« Comment peut-on vendre ou acheter le ciel, la chaleur de la terre ? Cela nous semble étrange. Si la fraîcheur de l'air et le murmure de l'eau ne nous appartiennent pas, comment peut-on les vendre ?
Pour mon peuple, il n'y a pas un coin de cette terre qui ne soit sacré. Une aiguille de pin qui scintille, un rivage sablonneux, une brume légère, tout est saint aux yeux et dans la mémoire de ceux de mon peuple. La sève qui monte dans l'arbre porte en elle la mémoire des Peaux-Rouges. (...) Nous faisons partie de la terre et elle fait partie de nous. Les fleurs qui sentent si bon sont nos sœurs, les cerfs, les chevaux, les grands aigles sont nos frères ; les crêtes rocailleuses, l'humidité des Prairies, la chaleur du corps des poneys et l'homme appartiennent à la même famille._ Ainsi, quand le grand chef blanc de Washington me fait dire qu'il veut acheter notre terre, il nous demande beaucoup...(...).
Un coin de terre, pour lui, en vaut un autre puisqu'il est un étranger qui arrive dans la nuit, et tire de la terre ce dont il a besoin. La terre n'est pas sa sœur, mais son ennemie ; après tout cela, il s'en va. Il laisse la tombe de son père derrière lui et cela lui est égal ! (...) L'air est précieux pour le Peau-Rouge car toutes les choses respirent de la même manière. L'homme blanc ne semble pas faire attention à l'air qui respire. Comme un mourant, il ne reconnaît plus les odeurs. (...)
Je suis un sauvage et je ne comprends pas une autre façon de vivre. J'ai vu des milliers de bisons qui pourrissaient dans la prairie, laissés là par l'homme blanc qui les avait tués d'un train qui passait. Je suis un sauvage, et je ne comprends pas comment ce cheval de fer qui fume, peut-être plus important que le bison, que nous ne tuons que pour les besoins de notre vie._ Qu'est-ce que l'homme sans les bêtes ? Si toutes les bêtes avaient disparu, l'homme mourrait complètement solitaire, car ce qui arrive aux bêtes bientôt arrive à l'homme.
Toutes les choses sont reliées entre elles. Vous devez apprendre à vos enfants que la terre sous leurs pieds n'est autre que la cendre de nos ancêtres. Ainsi, ils respecteront la terre. Dites-leur aussi que la terre est riche de la vie de nos proches. Apprenez à vos enfants ce que nous avons appris aux nôtres : que la terre est notre mère et que tout ce qui arrive à la terre arrive aux enfants de la terre. Si les hommes crachent sur la terre, c'est sur eux-mêmes qu'ils crachent.
Ceci nous le savons : la terre n'appartient pas à l'homme, c'est l'homme qui appartient à la terre. Ceci nous le savons : toutes les choses sont reliées entre elles comme le sang est le lien entre les membres d'une même famille. Toutes les choses sont reliées entre elles... Mais, pendant que nous périssons, vous allez briller, illuminés par la force du Dieu qui vous a conduits sur cette terre et qui, dans un but spécial, vous a permis de dominer le Peau-Rouge. Cette destinée est mystérieuse pour nous. Nous ne comprenons pas pourquoi les bisons sont tous massacrés, pourquoi les chevaux sauvages sont domestiqués, ni pourquoi les lieux les plus secrets des forêts sont lourds de l'odeur des hommes. Que sont devenus les fourrés profonds ? Ils ont disparu. Qu'est devenu le grand aigle ?


Il a disparu aussi.


C'est la fin de la vie et le commencement de la survivance. »




 

 


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04/12/2008
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