Association Nymphéas loi 1901

Fête de la Vierge Marie à LYON


LYON la fête des lumieres,Fête de la Vierge Marie

Histoires de Lyon

La fête des lumières

La Ville de Lyon vénère Marie depuis le Moyen Âge et s'est mise sous sa protection en 1643.

En effet, en 1643, Lyon était touché par la peste. Les échevins de Lyon, le prévot des marchands et les notables firent vœu de rendre hommage chaque année à la Vierge si l'épidémie de peste cessait.

Depuis, un cortège solennel se rend à la basilique Notre-Dame de Fourvière chaque 8 décembre, jour de consécration de la ville à la Vierge, offrir cierges et écus d'or à la Vierge.

La fête populaire lyonnaise du 8 décembre (également appelée Les Illuminations) est née en 1852, le jour de l'inauguration de la statue de la Vierge Marie érigée sur la colline de Fourvière et qui surplombe encore notre ville. Cette statue est un des grands symboles du 8 décembre, elle a une histoire : réalisée par le célèbre sculpteur Fabisch, elle a été proposée par quelques notables lyonnais et fervents catholiques puis acceptée par le cardinal de Bonald en 1850. L'inauguration de la statue aurait dû avoir lieu le 8 septembre 1852, jour de la fête de la nativité de la Vierge et date anniversaire du vœu des échevins de 1643. Mais une crûe de la Saône aurait empêché qu'elle soit prête ce jour-là. L'archevêché, en accord avec la commission des laïcs, a ainsi choisi de reporter l'inauguration a la date du 8 décembre.

Or, le 8 décembre 1852 est déjà pour les Lyonnais, la fête de l'Immaculée Conception de la Vierge. Les jours qui précèdent l'inauguration, tout est en place pour les festivités : La statue doit être illuminée par des feux de bengale, on prévoit des feux d'artifices depuis le haut de la colline de Fourvière et des fanfares vont jouer dans les rues. Les notables catholiques lyonnais proposent d'illuminer les façades de leurs maisons comme cela se fait traditionnellement pour les grands événements (entrées royales, victoires militaires...).

Mais voilà que le 8 décembre au matin, l'orage s'abat sur Lyon. Le maître des cérémonies décide aussitôt de tout annuler et de reporter les réjouissances nocturnes au dimanche suivant. Puis, finalement, le ciel se dégage et la population lyonnaise qui avait tant attendu cette cérémonie, d'un geste spontané, illumine ses fenêtres, descend dans les rue et quelques feux de bengale allumés à la hâte éclairent la statue et la chapelle de Notre-Dame-de-Fourvière (la basilique n'existe pas encore). Les Lyonnais chantent des cantiques et crient "Vive Marie!" jusque tard dans la nuit. Cette fête sera reconduite d'année en année.

La tradition veut que chaque famille de la région lyonnaise conserve désormais avec ses décorations de Noël, son assortiment de verres du 8 décembre, épais et parfois colorés. Fin novembre, on trouve dans le commerce des sacs de ces fameuses bougies courtes et cannelées comme des gateaux.

De nos jours, les animations proposées par la municipalité et les professionnels du spectacle, qui s'étalent sur plusieurs jours, ont fait que cette fête a revêtu un caractère également touristique. La participation populaire demeure néanmoins très présente du fait des nombreuses façades illuminées et des déambulations le soir du 8 décembre. Certains Lyonnais fustigent les dépenses d'électricité réalisées à cette occasion, qu'ils estiment considérables et superflues.

Les historiens et sociologues s'intéresseront au souvenir déformé qu'ont les Lyonnais (ceux qui sont pas d'ici : tout le monde peuvent pas être de Lyon, il en faut ben d'un peu partout) des origines de cette fête : souvent le mélange des vœux à la Vierge et l'oubli des dates fait remonter l'origine des Illuminations, voire la création de la Basilique Notre-Dame de Fourvière, à un vœu prononcé après une épidémie de peste qui aurait sévi au XIX siècle.


 

 

 


07/12/2009
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